New York by Night
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A strange encounter

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Message par Matvei V. Soloviev Dim 16 Nov - 19:21

« This day will die tonight and there ain't no exception
Why should I wait for nothing to wait for ? 
»



La lumière crue se projetait par intermittence sur les murs, caressant la foule et les épaules blanches comme l'aurait fait une amante. Le bar était envahis de ces enfants vêtu de noirs, aux cernés de khôle et aux lèvres peintes. Ils portaient des vestes de cuir et des clous ornaient leur cou et leurs poignets. L'avantage avec les bars de ce genre, c'est qu'il y passait inaperçu, était assimilé comme de la faune locale.
Matvei ignorait le nom du groupe qui jouait ce soir. Le chanteur avait une voix d'airain, douce et chaude comme le cuivre, un rien rugueuse, et le guitariste tirait des notes d'or liquide à ses cordes. Il s'était attardé jusqu'à la fin du concert, conversant avec le barman pendant que celui-ci servait une multitude de cocktails multicolores aux noms ciselés comme des poèmes. Il ne tenta pas de parler aux artistes après leur tour de chant, mais il reconnu alors qu'il s'apprêtait à partir l'accent moscovite sur les lèvres d'un grand blond au sourire facile. Il s'était attardé.

Le russe lui venait toujours aussi naturellement aux lèvres. Les sonorités roulaient sur sa langue et -ho, enfin quelqu'un capable de donner à son nom les intonations qu'il méritait. Jamais il n'aurait envisagé reparler de la Russie, ni même aussi longtemps. La nourriture, le temps, les bâtiments, et les expressions. Tout juste si la nostalgie ne se mettait pas à lui pulser dans les veines. Ils passèrent une heure à parler de ce qui était mieux en Europe, critiquant allègrement l'Amérique, leur arrogance et leurs sauces bourrées d'additifs qui générait des million d'obèses. Il ne sut jamais combien de verres il but. Trop, indéniablement. Mais l'occasion était trop belle, trop rare, et enfin il n'allait pas refuser de l'alcool face à un grand benêt de Moskva. Le blond était parti après avoir pris son numéro et lui avoir flanqué une tape sur l'épaule. Il avait attendu quelques minutes, et senti les vertiges lui monter à la tête. Le retour allait être relativement long et éprouvant.



Il devait admettre que les rues tanguaient un peu. En dehors de ça, il était en pleine possession de ses moyens. Les lampadaires créaient le long du parcours des tâches de lumières rassurante, mettant gracieusement en relief la saleté des trottoirs et des caniveaux. Peu de voitures, mais quelques fêtards qui rentraient en titubant et criant des choses inarticulées, auxquelles il répondait par un chapelet de syllabes liquides marmonnée du bout des lèvres en russe. Les tempes commençaient à le lancer, et il s'adossa à un lampadaire antique, le temps de se frotter le visage, pressant ses bagues de métal contre sa peau pour en goûter la fraîcheur.
Il s'y attarda plusieurs minutes, trop abasourdi pour voir le temps passer, fermant étroitement les yeux pour voir des étoiles de lumière apparaître sous ses paupières.
Terrible.
Il se remit en marche d'une impulsion des jambes, trébuchant sur un passant indistinct qui dépassait son poteau à ce moment précis. Il laissa tomber une excuse, et s'était déjà éloigné lorsqu'il percuta qu'il avait parlé en russe. Il haussa les épaules pour lui-même. Quelle importance ? Il lui restait plusieurs blocs à contourner avant d'être de retour, et il pensait à la douche chaude qui l'attendait, au moment où il se laisserait tomber sur son lit en soulevant un nuage de poussière, à ses draps qui l'absorberaient pour le reste de la nuit.
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Message par Kaliska Kishi Lun 17 Nov - 0:46

A Strange Encounter
let me drink your heart drunk



Kaliska soupira, levant les yeux vers le ciel étoilé. Son regard émeraude vagabondait sans retenu, parcourant la toile géante qui se dessinait devant ces yeux, ces points lumineux qui semblaient clignoter. La nuit était fraiche et jeune, mais pourtant la gangrel s'ennuyait fermement. Elle finit par sauter, laissant son haut perchoir derrière elle pour atterrir sans problème sur le sol tendre de la forêt. Elle s'arrêta à nouveau, fermant les yeux en parcourant mentalement les étendues de son territoire, laissant les effluves forestiers venir jusqu'à elle, levant un peu son visage vers le ciel pour sentir tel un animal les vastes étendus. Quelques odeurs familières effleurèrent son nez, les odeurs particulières de la mousse sur les arbres, de la terre encore humide sous ses pieds, des feuilles qui s'agitaient, délicate et végétal. Elle sentait l'odeur du plumage du hibou non loin d'elle, la fourrure suave du loup qui l'accompagnait maintenant, elle préférait leurs compagnies que celle des hommes ou même des autres de sa propre race.

Elle laissa un grognement prendre forme dans sa gorge, remontant jusqu'à sa bouche et qui s'échappa d'entre ses lèvres entrouvertes. Elle repoussa ses boucles chocolatées, caressant les cicatrices de son visage avant de se mettre à courir, suivit de près part le vieux loup cacher dans l'ombre. Les deux formes semblèrent danser dans la foret, parcourant les mètres sans problème. Kaliska sauta parfois, laissant son corps s'élever du sol d'au moins un mètre, posant à peine sur le tronc d'arbre qu'elle enjambait avant d'atterrir en reprenant sa course. Elle parcourait son territoire, s'assurant qu'il n'y avait pas d'inconnu ou même d'enfant stupide qui voudrait jouer avec le feu.

Il y a peu, elle avait essuyée une grande perte, une partit de la foret où elle s'était installée, avait eut la malchance de connaitre la naissance d'un feu, elle avait du fuir la rage au cœur, personne ne savait ce qui c'était passer, si c'était accidentel ou criminel, mais elle avait vu quelques jeunes gens trainer dans le coin, depuis, elle fessait toujours plus attention. Mais ce qui était un peu plus problématique, c'était la fuite de beaucoup d'animaux, elle devait donc soit s'enfoncer plus loin dans le parc ou bien descendre dans cette ville toute près.

Après sa ronde, elle s'arrêta à sa grotte aménagée, son nid douillet et protégé du soleil par l'entrer en L qu'elle avait elle-même façonnée. Sans prendre le temps d'allumer une chandelle, elle retira le peu de vêtements qui la couvrait, puis se glissa dans le basin naturel qui recueillait de l'eau pour rafraichir son corps. Elle en ressortit pour se secouer, retirant le surplus d'eau avant de prendre dans un coffre de bois des vêtements plus moderne de se monde et ou elle passerait plus naturellement. Elle secoua sa chevelure, fessant s'entrechoquer les billes de verres qui étaient retenues dans ses dreads puis enfila le chandail olive, déchiré pour être raccourcit, dévoilant le ventre plat et foncé. Elle prit par la suite un jean bleu délavé et troué au niveau des genoux et des cuisses avant d'enfiler les souliers de sports inconfortables. Elle se précipita ensuite vers l'extérieur, ordonnant au loup-goule de prendre la relève et de garder l'endroit. Elle disparut ensuite très rapidement dans les ombres de la foret, parcourant la distance qui la séparait de la ville.

L'amérindienne marchait tranquillement les rues sombres du Bronx, endroit donc elle commençait a très bien connaitre. Elle se tenait particulièrement soit près des parcs ou les aventuriers stupides et naïfs passaient après la fermeture des bars, ou même près de ces derniers, observant dans l'ombre des proies qui pourrait devenir très intéressante et justement, il semblerait que l'une d'entre elle avait sut l'attirer plus qu'un autre. Accotée au mur, elle l'observa quitter les portes du bar, laissant sortir à son passage une forte odeur de sueur, d'alcool et de renfermer. Ses doigts élancés s'ouvrirent et se refermèrent doucement, signe de son impatience et de son envie. Mais la curiosité avait été un tontinait piqué chez elle, ce qui pouvait être une bonne et une mauvaise chose.

Après l'avoir laisser filer un peu, elle se mit en route, suivant l'odeur de l'homme et à son allure chambranlante, elle se doutait qu'il aille bien vite. Elle évita sans problème les quelques passants, avant de se rapprocher de sa pauvre cible qui semblait avoir la plus grande des misères à garder l'équilibre, devant même prendre appui sur un des poteaux. Elle en profita au coin d'une ruelle pour l'observer, maigre, mais élancé, le jeune homme ne semblait pas être une personne forte physiquement, alors elle n'aurait aucun problème, mais elle n'était pas là pour tuer non plus. Ça chevelure d'un bleu éclatant l'obséda un peu, pourquoi choisit une couleur aussi éclatante et délavée ? Elle avait encore bien de la difficulté à comprendre la mentalité humaine, mais c'était surtout de cette époque.

Reprenant son chemin pour se rapprocher, le jeune homme fut bousculer, l'autre homme, sembla juré, mais fut bien surprit de se heurter à une épaule bien plus résistante quand celle-ci le heurta au point de le faire reculer d'un pas. La jeune femme agrippa l'homme solidement et rapprocha son corps, plongeant son regard maintenant aussi doré d'un majestueux félin dans le sien, les pupilles bien fines, elle laissa échapper un faible grognement menaçant que seule lui pouvait entendre et laissa entrevoir ses dents bien pointues, déclarant :

▬ Dégage...

Puis elle le relâcha, laissant l'homme quitter un peu en panique de l'étrange vision qu'il venait d'avoir. Il était certainement tombé sur une folle qui adorait effrayer les gens. Après cette interaction, elle reprit le pas, aussi silencieuse que la mort, suivant du corps la mince silhouette. Elle avait plusieurs choix devant elle, attirer le jeune homme dans une ruelle sombre, ou le suivre calmement jusqu'à chez lui, elle n'aurait aucun problème à pénétrer chez ce dernier, mais pour le moment, son regard était fixer sur la nuque du jeune homme, tel un prédateur qui observait sa pauvre proie.


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Message par Matvei V. Soloviev Lun 17 Nov - 15:39

L'erzatz d'adolescent ne s'arrêta qu'une seule fois sur la route le séparant de chez lui, le temps de fouiller les poches de son jean pour en tirer son mp3. L'appareil méritait le flou artistique du terme : conçu une petite dizaine d'année en amont, sa couleur d'origine devenait impossible à deviner tant la crasse s'était incrustée à sa surface, lui donnant une nouvelle patine terne et irrégulière, bleu acier. La musique afflua le long de ses écouteurs bon marché et il acheva de se rendre sourd à son environnement, ne percevant que les lumières des voitures qui le dépassaient, les rares silhouettes qui marchaient à contre-sens, et la topographie de l'endroit, histoire ne pas finir sur les quais par mégarde.

La musique s'étirait dans son esprit et effaçait le monde autour. Les pulsations des percussions étaient sourdes comme des battements de cœur, et le chanteur avait une voix basse, langoureusement agressive, qui murmurait ses paroles comme des menaces. Il y avait plus intelligent à écouter à une heure du matin, dans le Bronx, mais jusqu'ici l'Amérique s'était montrée résolument décevante en termes de serial killer. Matvei ne semblait pas assez riche pour intéresser les voleurs à la sauvette, trop maigre et trop étrange pour intéresser les autres. La paix qu'il en retirait lui convenait, sans jamais glisser vers la vertigineuse sensation d'invulnérabilité.

L'immeuble n'était pas plus délabré que les autres. La peinture écaillée rivalisait avec les gouttières tordues et défoncées, question charme bucolique. L'établissement s'enorgueillissait même de sa propre ruelle où s'entreposaient de façon indistincte poubelles et clochards. Ceux-là, Matvei n'allait pas les voir. Ils sentaient l'alcool et l'urine, des rides de désespoir s'étaient creusée dans leur chair boursouflée de bière. Rarement cohérents, ils se roulaient dans les ordures en attendant la mort. Il ne pouvait rien pour ceux qui avaient lâché l'affaire.

Grimper les neuf étages à pied l'avait essoufflé, d'autant qu'il devait se tenir à la rambarde, son sens de l'équilibre sérieusement entamé par ses excès. La voisine du 5e passait un bon moment, à en juger les bruits, et celui du 7e semblait avoir invité la moitié du quartier pour une soirée pétard -il avait presque eu un début de trip le temps de traverser le palier.

Home Sweet Home.



Comme on disait en Amérique. Mais il n'y avait rien pour l'accueillir, si ce n'était une odeur de poussière froide, une tour de Babel de vaisselle dans l'évier, et un lit doté d'un sommier antique qui geignit doucement lorsqu'il s'affala dessus. Il s'y prélassa une minute entière, savourant les tentions qui se relâchaient dans son dos et ses mollets, avant de s'arracher à l'étreinte du matelas, et se hisser jusqu'au velux. Le temps de retirer ses fringues et de les envoyer voler partout dans la pièce, il entendit un bruit de chute mat, étouffé par les draps. Le chat de gouttière -baptisé mentalement Pavel, un accès de sensiblerie- vint frotter son dos contre ses mollet, et il dut l'écarter du bout des orteils, le temps d'aller prendre sa douche. Cela faisait une petite semaine que Le Chat venait, et sa compagnie n'était pas désagréable. Fugace, le temps de lécher le fond des assiettes, quémander de l'attention, puis il se mettait sous le velux et miaulait jusqu'à ce que le russe le hisse jusqu'à la fenêtre. Il n'avait rien pour lui ce soir, et le caressa du dos de la main avant de le rendre au domaine des toits du Bronx.

Le blanc de la faïence tournait à l'ivoire, et le carrelage de l'habitacle de douche se faisait lentement mais sûrement coloniser par des taches sombres qui s'étendaient comme un cancer. Il touchait rarement les murs après tout, et il avait changé en arrivant le pommeau rongé de calcaire. C'était au moins ça de neuf. Il soupira en sentant l'eau chaude lui ruisseler sous les épaules, se colorant en bleu en drainant sa coloration, et abaissa ses paupières, se détendant enfin.

Lorsqu'il sortit enfin, la vapeur d'eau avait envahi son appart. Il lança sa serviette avec autant de désinvolture que le reste, l'esprit un peu plus clair, et se réfugia dans son lit. Il n'avait pas porté de vêtement depuis son arrivée. Ce n'était pas par hédonisme, c'était commun chez les célibataires, encore plus chez ceux qui ne souffraient d'aucun vis-à-vis. De plus, il aimait pour dormir la caresse des draps sur ses omoplates, le contact du tissu qui entourait ses jambes. Les cheveux détrempant petit à petit l'oreiller, il ne mit que quelques minutes à s'endormir, ses dernières pensées éparses dirigées vers le félin qui devait arpenter les toits en ce moment.
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Message par Kaliska Kishi Lun 17 Nov - 17:31

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L'aillant suivit à bonne distance un certain moment, elle s'était rapprochée quand elle le vit prendre refuge dans son monde musical. N'était plus qu'à quelque pas de lui, elle fut tentée de l'agripper par le col pour le jeter dans une des ruelles pour ensuite fondre sur lui, mais quelque chose chez elle l'attirait, le bleu électrique de sa chevelure, sa fine silhouette, sa nonchalance, elle l'ignorait et voulait savoir, mais en même temps, s'il rentrait directement chez lui, la chose serait beaucoup plus facile pour ensuite laisser le corps la sans attirer l'attention. De son pas de chasseresse, elle le suivit donc, observant sa carrure mince et effilée, comment pouvait-on être aussi naïf ? Peut-être même de l'inconscience pour se couper de toute chose extérieure ? Elle félicitait soit son courage et riait au nez de sa témérité, mais il se pouvait également que se soit quelque chose de complètement différent. Mais le tout la fit sourire, dévoilant à peine ses dents pointues.

Elle glissa les mains dans ses poches, reniflant l'air désagréable du Bronx. Son regard émeraude glissait sur les clochards, tous des cibles plus faciles d'une des autres, mais qui leurs sangs gras n'étaient point agréables dans la bouche, laissant un goût des plus amer. Elle secoua la tête, attirant le regard sur sa silhouette féline le regard que quelques hommes, mais qui pourtant aucuns d'eux n'osa approcher, restant loin de la reine déchue. Sa démarche déclarait clairement "je suis perdue, mais je m'en fous !" Mais elle n'était pas perdue, elle ne faisait que suivre les pas chambranlants d'un jeune homme au couleur bleu. Elle finit doucement par observer le jeune homme, laissant son esprit vagabonder dans les questions sans réponse, mais qui pourtant restant neutre d'une certaine manière, ne voulant pas rentrer dans des détails qui pourrait devenir barbante. Profitant amplement du manque de vigilance, elle se glissa dans le bâtiment que lui. Elle se rapprocha un peu plus, donnant l'impression qu'elle se trouvait avec lui, mais sans pourtant être trop pour ne pas attirer l'attention.

Traverser le troupeau de jeune gens fut facile, mais un peu désagréable. Par la suite, elle lui laissait un couloir d'avance avant d'arriver quand dernier étage de l'endroit où elle le vit pénétrer dans un des appartements. Elle entendit un peu, accoudée au mur puis se mit en marche. Une fois en face, elle tendit l'oreille écoutant le silence et les mouvements lents du jeune homme. Quand elle entendit l'eau de la douche couler, elle tourna la poignée, n'aillant pas entendit le verrou de la porte se refermer. Se glissant à l'intérieur en silence, elle eut droit à un spectacle désolant, mais qui l'affecta peu, le désordre bien présent et l'odeur presque palpable dans l'air, mais une odeur un peu plus familière vient taquiner ses narines.

Profitant de sa liberté, elle fouilla le petit appartement, puis croisa le regard du chat qui s'était tapi sous le lit. Elle finit par pencher le corps, pliant les genoux et glissant les yeux dans ceux du chat. Puis au bout de quelques secondes à peine, l'animal se rapprochant ronronnant et cherchant les caresses. Elle plongea les doigts dans sa fourrure sale, griffant le cuir chevelu puis quand la douche se tut, elle se releva, s'éloignant du chat pour trouve un endroit bien sombre, mais rien ne fut bien difficile. Accotée contre un mur dans un coin de la pièce, le chat vient la taquiner un peu, mais dès que l'homme sortir avec une vague de vapeur, le chat la laissa, quittant pour aller vers lui. La nudité frappante du jeune homme ne la dérangea point, mais la minceur de ce dernier la surprit. Elle ne pouvait point dire qu'il était maigre après l'avoir vu ainsi, mais il possédait un corps clairement athlétique habituer à travailler avec son agilité. Elle put ensuite l'observer s'occuper su chat, puis le jeter dehors, mais se dernier semblait heureux de la présence du jeune homme. Puis aussi rapidement qu'il était rentré dans la douche, elle le vit se jeter sur le lit et fermer les yeux. Rapidement, sa respiration devient régulière, signifiant que le jeune homme s'était endormi.

Se remettant en marche, elle prit le pantalon, fouillant pour trouver le portefeuille du jeune homme. L'ouvrant, elle y trouva un peu d'argent, diverses cartes, mais ce qui l'intéressa surtout était une avec son nom, Matvei V. Soloviev, quel étrange nom, d'où pouvait-il bien venir ? Puis jetant le portefeuille au sol, elle s'approcha du lit, pencha son corps sur celui endormi, laissant des mèches caresser le corps nu puis brusquement, elle l'agrippa par le cou, soulevant le mince corps sans la moindre difficulté visible. Pour tirer le visage proche du sien. Elle plongea un regard doré aux pupilles félines dans le sien. Une fois bien réveillé et qu'elle vit les émotions traversées, son regard, un sourire s'étira, dévoilant sa dentition blanche et parfaite, sans oublier les jolies canines apparaitre et étirant les cicatrices sur sa joue. Elle jeta brusquement le jeune homme sur le lit et sauta sur lui, se retrouvant à cheval sur lui, cachant sa nudité du bas de son corps et lui offrant un poids sur ces cuisses, l'empêchant de prendre la fuite, du moins pour le moment.

Elle agrippa ensuite le visage du jeune homme entre ses doigts, une prise ferme puis étira son visage, dévoilant son cou. Elle pencha le visage, frôlant la peau de son cou avant se joue avant de frôler la clavicule de ses canines, lui offrant frissons au passage des canines bien pointues.

Elle glissa la langue sur sa peau tiède, savourant déjà à l'avance le gout de son sang bien chaud couler sur sa langue et dans sa gorge. Mais étrangement, elle se sentait joueuse, elle avait envie de taquine de plaisir le jeune homme sans pour autant dépasser une certaine limite... Ou peut-être. Puis très lentement, elle plongea les canines dans la chair tendre, lui offrant un plaisir des plus agréable, lui offrant la meilleure baise qu'il allait avoir. Elle ne prit d'une simple gorgée, retirant ensuite le visage de son cou pour glisser la langue rougie de sang sur ses lèvres, satisfaite. Mais sa main tenait toujours fermement le jeune homme, les ongles contre la peau tiède et si fragile de son hôte. Elle rapprocha son visage du sien, glissant une nouvelle fois la joue contre la sienne en respirant son odeur, puis changea de joue, pour finalement glisser le visage sur son cou, ou elle planta les dents à nouveau, lui offrant une nouvelle fois cette agréable sensation de plaisir. Elle resta accrocher quelques secondes de plus, avant de retirer le jeune homme. Elle rejeta la tête vers l'arrière, laissant un soupir de satisfaction s'échapper de sa bouche entrouverte. Sa main se fit plus douce, moi serrer contre son visage, elle était plus calme, moins affamée, mais maintenant elle avait compris quelque chose. Elle finit par l'observer une nouvelle fois, inquisitrice et reine de la situation. Elle attendait de voir la réaction du jeune homme, désireuse et curieuse.

Elle avait trouvé ce qui l'avait attiré chez lui, cette sensation familière, mais douloureuse, elle se demandait si elle devait s'en réjouir ou en pleurer de rage. Malgré les siècles qui étaient passés, elle n'avait jamais ressentit ceci à nouveau, mais chaque vampire avait leurs faiblesses, leurs obsessions et elle attendait de voir la réaction du ce Matvei pour prendre un décision. Elle relâcha finalement son visage, mais ne fait aucun geste de quitter sa place, posant les mains de chaque côte d'eux, elle avance à nouveau son corps proche du sien, collant son ventre froid contre le sien et elle murmure :

- Tu es nouveau ici, qui es-tu ? Termime-t-elle dans un étrange mélange de ronronnement et de grognement.

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Message par Matvei V. Soloviev Mar 18 Nov - 7:56

Matvei se souvenait du chat. Il se souvenait s'être demandé quel nom lui demandait, s'il continuait à revenir, encore, encore. Le sommeil l'étreignit comme un spectre, les doigts repliés sur les draps, lové dans les quelques mètres carrés qu'il possédait sur ce continent. Son antre. Le seul endroit sûr qu'il avait.

Il chassa dans son sommeil les premières mèches qui le caressèrent, d'un vague mouvement de bras. Il n'eut pas le temps de le reposer avant d'être saisi à la gorge. Il ne lui fallut que deux secondes pour se réveiller, dont une de totale incrédulité, ne laissant filtrer qu'un pitoyable bruit de gorge. Ici ? Dans son appartement, comme le pire des cauchemars ? Il crispa ses mains sur l'étau qui enfermait sa gorge, marmonnant un « Сука » à demi-étranglé. Il sentait l'adrénaline courir dans ses veines, le danger et l'urgence lui étrécir les pupilles jusqu'à la douleur. Mais il ne comprenait pas. Il sentait la main humaine sous ses doigts, le souffle sur son visage, ne distinguait que trop bien la couleur des iris. Mais ça ne pouvait pas arriver. Pas dans cet endroit qu'il avait besoin de croire invulnérable. Pas à lui qui ne possédait rien.

Son cerveau irrigué de panique devenait un ordinateur à données improbables. Improbable. Les criminels n'auraient pas du être des hommes ? Au visage plus ou moins dissimulé (et là encore pour voler quoi ?) Ça n'avait pas de sens. Mais c'était réel. C'est à peu près tout ce que son cerveau put conclure en quelques secondes. Heureusement qu'il n'en avait jamais eu besoin pour frapper quelqu'un. Il n'eut même pas le temps d'amorcer le geste qu'il se sentit projeté, renouant avec son matelas de façon un peu trop brutale. Elle lui coupa le souffle en le plaquant à moitié, réveillant dans ses tripes une crainte primaire, presque ironique. Les féministes auraient adoré.
Pas lui.
Il tendit les mains dans le noir, maladroitement, et ses doigts entrèrent en contact avec la peau jalonnée de cicatrice du visage. Pas de quoi faire mal, pas de quoi appeler ça un coup, mais il situait, et déplaçait ses doigts pour lui saisir les cheveux à pleines mains, les tirer en arrière. Il avait besoin qu'elle recule. La panique avait crispé sa mâchoire, et il laissa échapper un :

« Иди на хуй. »

Même pas un cri, mais toute la hargne du monde suintait de ces paroles. La fin de sa phrase fut étouffée par la main qui vint lui broyer les joues et les mâchoires, impitoyable. Il sentit Son souffle sur son cou et tira encore plus cruellement les poignées de dreads qu'il était parvenu à saisir, tressaillant sous la menace caressante de l'émail, serrant les dents en anticipant la douleur à venir.
Cela parut étonnamment lent. La pression de l'ivoire contre sa peau, l'instant où elle la perça enfin, la douleur, unique et indistincte semblable à une piqûre.
Puis le plaisir envahit ses veines, imbibant ses nerfs, aussi fulgurant qu'une drogue, aussi implacable qu'un orgasme. La prise sur les cheveux de l'étrangère se décrispa, avant qu'il ne recommence à tirer lentement les mèches, s'y cramponnant plus qu'autre chose.

« Hhhh... »

Il n'émit rien d'autre, rien qu'une inspiration sifflante, accusant le plaisir comme il aurait accusé un coup. Il ne sentait plus la morsure, désormais indolore. Juste le contact, et il savait que de ce contact naissaient les sensations. Tous les gestes qu'il avait tenté pour s'en défaire s'étaient figés malgré lui. La situation -l'effraction, le danger- s'effacèrent totalement de son esprit. Ne restaient que cette sensation, le contact contre son cou, la poigne autoritaire qui tenait son visage, et le poids de l'autre corps sur le sien. Il reprit conscience qu'il s'agissait d'une femme. Avec beaucoup moins d'hostilité qu'auparavant. Il n'avait pas conscience de son sang qui coulait, riche, trahissant une alimentation soignée qui devait être un de ses rares luxe. L'alcool se mêlait au plasma, un aperçu de tous les verres de vodka qu'il avait ingéré au cours de la soirée, de quoi tourner la tête d'un vampire peu habitué.
Le contact s'interrompit, et la sensation reflua avec lenteur. Le refroidissement était aussi apaisant que les quelques secondes suivant l'orgasme. Si ce n'était que ce dernier le laissait rarement aussi dur qu'un ado dopé par ses hormones.
Le contact de l'autre visage lui parvint comme au travers d'un brouillard. L'odeur de la femme, riche comme la terre, alliée à quelque chose de plus capiteux, de la sève, lui parut tout aussi lointaine et irréelle. Rien de tout cela ne pouvait l'être, d'ailleurs, murmura une petite voix dans sa tête, aussi distante que le reste. Il connaissait cette sensation, ce plaisir intense et engourdi. C'était un rêve. Un stupide rêve d'adolescent. Il n'y avait pas de danger, pas de menace. Toutefois c'est ce dont il était parvenu à se convaincre lorsqu'elle ''l'embrassa'' une deuxième fois.
Le plaisir revint, aussi vif que la première fois, et il l'accueillit à bras ouverts, avec un bruit de gorge lascif. N'était-il pas dans son rêve après tout. Il ne s'embarrassait déjà pas beaucoup de honte une fois éveillé... La deuxième dose ne calma pas son érection, au contraire. Il sentit les draps se teinter d'humidité à son contact. Tant pis. Un rêve. Le contact s'acheva de nouveau, le laissant plus frustré que la dernière fois, persuadé que quelques secondes de plus l'auraient mené à la délivrance.
L'étau autour de son visage s'adoucit, puis disparut enfin, et il consentit à faire de même avec les cheveux, découvrant leurs reliefs imprimés dans la chair de ses doigts. Il y eut quelques secondes de flottement, de ces silences qui deviennent un peu inconfortables. Il ne s'attendait pas à en trouver jusque dans ses songes. Enfin. Il accueillit son corps lorsqu'elle se pencha, profitant de sa liberté pour lui enserrer la taille -froide non ? Même malgré les vêtements.
Ce fut elle qui brisa le silence, et au passage le doux déni de la réalité dans lequel il s'était enfoncé en un temps record. Les rêves ne parlaient pas.

« что ? » s'étrangla-t-il.

Son cerveau se remis en marche malgré lui, et envisagea même de transitionner à l'américain, analysant avec un temps de retard ce qu'on venait de lui dire. Il prit le temps de faire jouer sa mâchoire quelques instants, une pointe d'hostilité renaissant au fond de ses yeux noirs.

« Et toi qui tu es, bordel ? »

La hargne refaisait surface, mais sa prononciation était plus qu'hasardeuse, et ses intonations se plaçaient n'importe comment dans ses phrases, le rendant difficile à comprendre. Un reste d'endorphine dans ses membres ? Peut-être. Il y avait quelque chose de chimique qui s'opposait à ce que son cerveau recoupe les données, et fasse des connections logiques. Il retira les main qu'il avait posé sur les hanches froides, bien que sa trique soit trop douloureuse pour être occulté, et prit appui sur ses coudes pour se redresser un peu -peut-être que l'autre aurait la gentillesse de partir ? Malgré la torpeur infusée par le plaisir, il sentit la rage revenir à sa juste place, faire frémir amoureusement ses veines.

« Dé-gage, » parvint-il à articuler de façon plus convenable.

Dans le doute, l'hostilité. Il appréhendait toujours mal la situation, et se sentait vaguement anesthésier. La colère l'éveillait, le rendait un peu plus alerte. Et bien qu'ayant oublié la plupart des tenants et aboutissants, la frustration qu'il ressentait en ce moment lui suffisait en terme de légitimité.
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Message par Kaliska Kishi Mar 18 Nov - 15:29

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Elle ne comprit absolument rien des premiers mots, ce langage étrange donc il utilisa, mais elle pouvait comprendre et apprécier le langage corporel qu'il dégageait, cette peur qui se dégageait de lui, mélanger à l'excitation de la morsure, mélanger à l'abandon et maintenant, ce qu'il réalisait de la réalité, elle fut surprise par contre de la colère et de la rage qui l'envahit. Elle avait très rarement vu ce genre d'émotion chez les gens qu'elle mordait, mais il était vraie qu'il était très rare qu'elle jouait et restait aussi longtemps avec eut. Elle ne répondit à aucune question, restant silencieuse au point de lui laisser entendre, le silence complet de la place, simplement briser par sa respiration, lui laissant remarquer le manque de respiration de sa propre personne, mais pourtant son regard était des plus vivant, aillant reprit la teinte verdâtre naturel.

Quand il se redressa avec lenteur, elle suivit le mouvement, mais ne fit aucun autre signe de se retirer. Au contraire, elle glissa les jambes derrière son dos, enserrant la taille fine de l'homme dans l'étau de ces dernières et les croissants. Ce simplement mouvement, ne la fit que se presser davantage contre lui, et la mince proximité ne la dérangea point. Toujours semi-perchés sur lui, poitrine et ventre écrasé contre son corps tiède, ces doigts s'accrochèrent au matelas et aux couvertures. Au simple mot qu'il venait de prononcer, elle laissa échapper un grognement sonore, dévoilant un peu ses dents. Elle plonge à nouveau ses yeux dans les siens, dégageant cette fois-ci l'aura de prédateur qu'elle était, laissant entrevoir au jeune homme devant elle qu'il n'était dans la meilleure des positions. Et à nouveau, le silence se fit, lourd et vibrant.

Pour la première fois que la soirée, elle prend une grande respiration, envoyant au visage de l'homme l'odeur de sa personne, celle de la terre, celle des loups et celle du sang. S'il comprenait moindrement le langage corporel, il pouvait voir et sentir son corps se crisper sous le simple, sentir dans le regard qu'elle se retenait de ne pas sauter un câble ici et maintenant. Elle fit une pause, toujours aussi silencieuse, puis elle murmure à nouveau, montrant une certaine patience qu'elle avait acquis avec les siècles, mais qui pourtant la bête rêvait de se jeter sur lui.

- Ce n'ai pas ce que j'ai demandé... Parle avant que je ne change d'avis...

Elle l'observa à nouveau, glissant la langue sur ses dents, en y retirant un peu de sang. Ses yeux se glissèrent de son regard sombre à ses lèvres puis longue sa mâchoire pour revenir s'accrocher au cou fin. Elle sentait encore à plein nez le sang capiteux, fort et délicieux. Elle avait été délicieusement surprise de goûter à un tel sang chez ce punk aux cheveux décoloré, mais il ne fallait pas juger le contenu par la couverture. D'ordinaire, c'était toujours dans les petits pots qu'on retrouvait les meilleurs onguents. Elle passa la langue sur ses lèvres sombres et elle dit moqueusement :

- Si tu es sage, je t'offrirai encore un peu plaisir, je me sens de bonne humeur... Ronronna-t-elle à nouveau.

Elle fit jouer un peu de ses épaules, signe d'impatience qu'elle démontrait, un animal près à bondir, mais qui pourtant, il attendait le bon moment. Mais il y avait quelque chose d'autre, elle donnait l'impression d'un chat qu'on amusait et qui acceptait de jouer avec vous en ce moment, et le moment venu, quand le chat se lasserait, il quitterait de lui-même sans rien demander d'autre.

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Message par Matvei V. Soloviev Mar 18 Nov - 19:04

Le mouvement qu'elle eut en réaction -CE mouvement où elle enserrait sa taille de ses jambes, installait ses hanches gainées de jean en frottant négligemment contre son érection- lui arracha un bruit de gorge à mi-chemin entre la plainte et l'indignation. Sérieusement, c'était quoi son problème ? Il y avait des façons moins tordues de coucher -déjà la plupart des manuels conseillaient d'agir et de ne pas se regarder dans le blanc des yeux. Et ne pas droguer les gens dans leur sommeil. Tiens oui. Ça et la porte... Réfléchir devenait sérieusement compromis, d'autant qu'il n'y avait pas que ses hanches contre les siennes, mais également sa poitrine pressée contre son torse, qui était... et bien. Présente. Et fort agréable au contact. Et un peu trop distrayante.
Où en était-il déjà ?
Ha oui.
L'indignation.
Il sentit la colère se réveiller au creux de son ventre, mais atténuée, concurrencée par un violent désir qui prenait déjà toute la place.  De nouveau l'odeur, la forêt, la terre humide, et quelque chose de plus fauve, d'aussi envahissant que la présence elle-même. Il soutint son regard après s'être laissé troublé le temps de trop longues secondes. Ses paroles, toutefois, le firent réfléchir. Ce n'était pas tant le ton que quelque chose au fond de son regard, son aisance à le maintenir cloué sur le matelas qui agitèrent la partie reptilienne de son cerveau, lui intimant fermement de boucler sa grande gueule. Il se passa la langue sur les lèvres, fut surpris de les trouver sèches.  

« Matvei, » finit-il par lâcher. Il réfléchit une seconde avant d'ajouter lentement, l'air hostile,  « J'viens de Sankt-Peterbourg, en Russie. »

Il stoppa là, crispant la mâchoire. Il avait peu de choses à rajouter. Parce qu'il n'était personne. Parce qu'il ne savait pas ce que cherchait à savoir l'autre. La proposition qui vin ensuite lui fit froisser les draps à l'intérieur de ses paumes, et oublier le peu de bon sens que son instinct de survie lui avait inculqué.

« Mais va te faire mettre ! Je suis pas un putain de jouet ! »

Sa voix tremblait de rage, et il tenta de repousser l'autre corps, poussant sur ses épaules, essayant de  la désarçonner de ses hanches. Il y avait beaucoup de signaux qu'il avait allègrement manqué, mais après tout, il s'était endormi ivre et réveillé à moitié drogué. Il poursuivit son œuvre, luttant frénétiquement pour se dégager, respirer un mieux, gagner quelques centimètres face à la présence invasive.

« DÉGAGE DE CHEZ MOI ! »

Sa voix récupéré un peu de puissance, elle au moins. Pas extrêmement grave, pour celle d'un homme, mais apparemment capable de faire de brusques embardées côté décibels, en mettant toujours une emphase sur certains de ses mots.
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Message par Kaliska Kishi Mar 18 Nov - 22:05

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La Gangrel écoute en silence, remarque, lit comme un livre ouvert le langage corporel, les différentes émotions qui traverse son regard, qui se peigne sur son visage. Elle adore, le voir se tordre sous elle sans pouvoir ne rien faire. Étrangement, elle commence a bien apprécier sa présence, du moins celle de son corps, la douce de sa peau, la tiédeur de son être. Elle réalise qu'elle n'a que faire de lui en général, mais sa personne, ce qu'il dégage l'enchante et elle ne compte certainement pas le laisser passer et l'oublier aussi facilement. Finalement, elle appréciait bien d'être venu ici en ville. Son air, et même sa personne semblèrent se détendre, s'adoucir à sa réponse, c'était donc ainsi qu'on prononçait son nom ? Ainsi que lui-même le disait, elle se répéta mentalement le nom, mais l'accent russe du jeune homme était loin de ressembler à son accent amérindien. Elle en avait énormément perdu avec le temps, apprenant diverses langues qui se trouvait ici au Amérique, elle avait entendu plusieurs accents, mais jamais comme celui-ci. Elle connaissait la Russie de nom, mais le nom de la ville qu'il dit ne lui disait absolument rien, mais après quelque recherche peut-être trouverait-elle quelque chose.

Elle se perdit un peu dans ses songes, murmurant doucement son nom sans se rendre compte :

- Matvei...

Mais la nouvelle réaction la ramena brusquement, lui offrant une douche bien froide. Fixant une nouvelle fois son regard au siens, elle ne comprit pas immédiatement sa réaction, pourquoi réagir aussi violemment ? D'ordinaire, les junky adoraient ceci, peut-être c'était-elle trompée ? Plissa des yeux, mais la férocité du jeune homme la surprenait toujours plus, même devant une éventualité de sa mort, il combattait toujours, c'était fascinant. Le voyant à commencer à se débattre, elle ne résista pas, lâchant l'étau de ses jambes pour les plier et s'aider de ses dernières pour effectuer un backflip et atterrir à quelque pas devant lui. Ses pieds rencontrèrent le plancher sans faire de bruit, puis son corps se plia pour venir rejoindre le sol dans une position accroupie. Une de ses jambes s'allongea, lui offrant une posture plus féline mais elle gardait la tête baisée, cachée par le flot de cheveux foncé et de dreads.

Puis avec lenteur, elle releva la tête, ne dévoilant qu'un regard doré au travers la chevelure qui s'éclissait doucement pour laisser apparaitre son visage de marbre, la curiosité et la douceur avait quitter ses traits, ne laissant apparaitre que le prédateur qui était en elle. Un grognement vibra de sa gorge, puissante et sauvage. Son odeur corporelle sembla plus puissante que jamais, envahissant l'appartement comme elle l'avait elle-même fait, allant attraper par les sentiments le jeune homme qui avait du caractère. La reine déchue incarnait la bête sauvagesse. Elle plia légèrement les doigts sur le parquet, y plantant les ongles en laissant entendre le grincement du bois se fendre un peu sous la pression, elle semblait à deux doigts de craquer. Une étrange émotion illuminait son regard félin.

Doucement, presque tremblant de colère, elle se redresse, étirant son corps, dévoilant ce dernier geste par geste, remplissant l'espace autour d'elle, donnant l'impression d'avaler l'espace et l'air autour de sa personne. Ses poings se referment, le craquement de ses os se font entendre, ses muscles son aussi raide qu'une barre de fer, mais elle se sent en ébullition. Par habitude, elle glisse sa langue rose sur ses lèvres rondes, pulpeuses. Mais ce qui frappe davantage est la prestance qui se dégage de son corps.

Elle trouvait étrange de désirant autant quelque chose, elle ne c'était jamais autant senti ballottée de gauche à droite, entre l'envie de le faire sien et celle de le tuer maintenant, ou plutôt de le mordre assez fort pour le rendre inconscient. Il était fragile, tout n'importe que humain, alors pourquoi ne voulait-elle pas ? Elle savait clairement et c'était ceci qui la mettait en colère, elle l'était davantage envers elle-même qu'envers cet humain qui piquait une crise d'adolescence ! Elle n'allait certainement pas se laisser marcher sur les pieds !

- Je t'interdis de me crier après... Siffle-t-elle entre ses dents serrées et un grognement.

Elle prend une nouvelle respiration, la deuxième de la soirée, décidément, ce jeune homme avait le donc de la faire sortir de ses gonds plus que n'importe qui d'autre. Elle semble à peine se détendre, observant presque obsessivement Matvei.

- Je quitterais quand j'en aurais envie et je prends ce que je veux, que se soit toi où autre !

Elle n'allait certainement pas laisser un humain lui parler de la sorte.


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Message par Matvei V. Soloviev Mer 19 Nov - 9:21

Le poids, l'autorité de l'autre corps céda enfin, mais de la façon qu'il l'aurait imaginé. La femme se détendit comme un ressort, le quittant dans une acrobatie aérienne qui n'était pas dans lui rappeler ses années de cirques, ou une quelconque série (était-ce un rêve finalement ?). Il se tint immobile quelques secondes, saisit par l'étrangeté du moment, et le côté théâtral du geste (Matvei, tu sais pertinemment qu'un tel numéro n'est pas possible, pas sans élan, pas sans masse musculaire autrement plus développée). Encore une chose à ajouter à la liste des impossibles qui s'étaient produit ce soir. Repliant les jambes, il finit par se replier contre le mur, parcourant la pièce du regard, se haïssant soudainement pour cette absence de fenêtre. Jamais il n'aurait cru être piégé ici.

Le grondement qui l'éleva lui fit reposer les yeux sur elle. Ses iris luisaient nouveau de cette couleur d'or, et le bruit des ongles raclant le vieux parquet lui nouèrent les entrailles d'une peur instinctive, bien plus ancienne que lui. Il n'y avait pas de fenêtre pour s'enfuir. La porte d'entrée, elle, se trouvait de l'autre côté de ce qui n'était plus qu'une silhouette menaçante.
Il n'allait pas rester là, il n'allait pas attendre qu'elle cède à quoique ce soit qui l'ai poussé à s'introduire chez lui et faire tout le reste. Il bascula ses jambes sur le côté du lit et se leva avec l'intention de courir, se précipiter vers l'évier, saisir un couteau pour se défendre. A peine fut-il levé que l'anémie le saisit comme une gifle, drainant le sang d'une moitié de son corps, envoyant son équilibre se faire foutre. Il chancela, et trébucha lamentablement, s'affalant sur le sol dans un bruit mat, se blessant sur la boucle d'une ceinture qui se trouvait là.

« Сука, cука, » siffla-t-il, les dents serrées.

Il avait senti sa conscience refluer jusqu'aux portes de l'inconscience, puis revenir, avec des restes de vertige, la douleur, et encore des points noirs qui dansaient devant ses yeux, s'estompaient de seconde en seconde. Il n'attendit pas de recouvrer pleinement ses moyens pour se recroqueviller, nu sur le sol, et se reculer dos au mur. Assis, les jambes repliés devant son torse, prêtes à se détendre et frapper en cas d'approche.
Les effets de la drogue, l'abandon auquel il s'était abandonné plus tôt lui semblait aussi distant et irréel qu'un rêve. La silhouette se redressait, elle semblait se jouer des ombres, et parla de nouveau. Autoritaire, les ordres lui venaient facilement. Sans doute avait-elle l'habitude d'être obéie, sans doute pensait-elle qu'on lui devait obéissance. D'où venait-elle ? Fille de la mafia, meneuse d'un gang de cambrioleur, héritière d'un dealer ? Il n'en avait foutrement aucune idée. Son corps le lâchait, trop faible pour s'enfuir (la drogue, l'anesthésiant, ce n'était pas sa faute) et il avait éprouvé un peu plus tôt la force de la femme. Il était l'homme des luttes acharnées et des combats perdus, se serait défendu à la force de ses dents et aurait arraché des yeux avec ses ongles. Mais il ne pouvait pas.
Il prit lentement conscience de sa vulnérabilité, du fait que, peut-être, elle n'avait vraiment pas besoin de beaucoup d'efforts pour le tuer. Qu'elle avait eu maintes occasions de le faire depuis son arrivée, que là encore elle venait de laisser passer une occasion. Il ne contrôlait plus rien. Cette réalisation soudaine le fit trembler, plus que les menaces physiques, plus que la crainte animale qu'elle lui inspirait. Son futur, ce qu'il se figurait comme une réserve de temps à venir immense et aux contours vagues se rétrécit soudainement, acquérant une précision douloureuse. Il ne vivrait pas quatre-vingts ans, au mieux verrait-il le matin se lever. L'heure suivante devenait incertaine, chaque minute l'était également. Il était captif de son appartement, et à peu près tout dépendait de l'autre.
Alors il acquiesça. Il tenta de se passer la langue sur les lèvres, mais elle était aussi sèche que du parchemin.

« Qu'est-ce que tu veux alors... Je n'ai rien... »

Il parlait lentement, et faisait un effort inédit sur la prononciation. Sa voix se refusait à trembler, mais au moins ne comportait-elle plus aucune trace de colère, juste une résignation sourde. Il crispa ses mains sur ses genoux, et plissa le nez, dans une ultime attitude de défi.

« Si c'était pour m'baiser c'était plutôt bien parti avec'la s'ringue. Tu causes tout le temps aux gens quand tu les v... agresses ? »
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Message par Kaliska Kishi Mer 19 Nov - 12:31

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Elle voit chacun de ces mouvements dans une lenteur exaspérante, la bête gronde toujours en elle, pourquoi prendre la patience envers quelqu'un qui n'est rien ? Qui n'est que chair et de sang ? Elle pouvait très facilement l'agripper et le vide de son sang comme s'il était une vulgaire poche de sang pour ensuite le jeter au loin ! Pourquoi ne le fessait-elle pas ? Elle imaginait déjà ses doigts se planter avec force et déchirer comme du papier sa chair, elle se voyait facilement briser chaque os de son corps et se satisfaire de ces cris de douleur. Elle voyait très clairement la vie quitter son regard, son visage tordu par la peur et la douleur, des émotions, plaisantent...

Elle n'était pas un monstre...
Elle ne se laissait plus contrôler ...
La bête ne gagnerait certainement pas...

Aussi brusquement que le tout avait commencé, elle changea, son regard se ternit et redevient normal, affichant l'émeraude éclatant. L'atmosphère lourde et animale sembla se calmer, non plutôt s'adoucir un moment, elle ne voulait lui faire aucun mal, aussi ironique que le tout pouvait avoir l'air. Elle semblait toujours aussi tendue qu'un élastique, mais la peur palpable la frappa comme un poing au ventre, mais malgré tout, le jeune homme avait beaucoup de courage, il continuait à lui parler. Elle prit la liberté de s'éloigner de lui, étirant ses jambes vers ce qui lui servait de cuisine pour prendre un verre. Elle fit couler l'eau et attendit quelques secondes avant de remplir le verre. Puis avec douceur, elle revient, ne laissant pas entendre ses pas sur ce vieux parquet craquant. Il lui donnait l'impression d'un petit animal mal traiter et elle s'en voulut presque. Elle se rapprocha de lui, tend la main avec le verre d'eau sans le regarder et étira son corps vers le lit, en attrapant ce qu'il lui servait de couverture pour lui jeter dessus, cachant son visage quelques secondes.

Avant qu'il n'ait eu le temps de la retirer, elle avait pris place devant lui, s'il n'avait pas pris le verre, elle glissa entre eux, barrière de protection. L'amérindienne, prit position, les jambes croisées. Ses mains docilement reposer sur ses cuisses, paumes vers le haut. Elle laissa un nouveau silence s'installer, observant et étudiant, mais réfléchissant davantage. Elle n'était pas bonne avec la finesse et visiblement rouillée en ce qui consistait la diplomatie humaine. Elle fit finalement le contact visuel, s'encrant dans la noirceur de son regard.

- Ce n'ai pas la richesse matérielle qui m'a amené ici, mais quelque chose de bien plus précieux. La baise ne m'intéresse pas en général et non, je ne parler pas... Je fais ce que j'ai à faire et je quitte, ni vu ni connu... Et mes cibles ne s'en rendes même pas compte.

Elle laissa une pause, lui laissant comprendre ce qu'elle venait de dire. Si tu ne sembles voir fait aucun mouvement vers le verre de vitre, elle le pousse un peu plus vers toi, laissant entendre son glissement sur le parquet. Et à nouveau, sa voix s'élève, neutre à l'accent un peu plus étranger que plutôt.

-D'ordinaire, mes cibles ne m'intéressent pas, mais j'ai oublié que parfois la vie était de la merde... Et qu'elle ramène des choses qu'on voudrait oublier...

Elle liche ses lèvres, frustrée, laissant entrevoir une des canines, terriblement pâle et pointue sur sa peau foncée. Elle vient passer une main sur son visage, caressant les cicatrices, glissant sur ses propres lèvres puis son cou avant de revenir se poser sur sa cuisse. Elle plongea à nouveau en lui, scrutant son âme et décide de jouer sa dernière carte, du moins une de celle qu'elle veut bien.

- Dans la vie, y a des violeurs, des meurtriers qui tue pour le plaisir, tu as les tueurs de sang froid et il y a autre chose, tapis dans l'ombre.

Trois secondes glisse dans l'oublie...

- Je suis de ceux-là...

Quatre secondes tombe...

- Ce que je veux ? Je ne sais pas trop encore, mais tu en fais partie, du moins une partie...

À nouveau elle se tais, l'observant, n'aillait jamais quitter ou presque son regard. Il ne lui ressemblait en rien, sa peau était le contraste de celle d'Amarok. Son regard était de la même couleur, mais sa nationalité complètement différente, l'âge à des centaines d'années de la sienne. Alors pourquoi ressentait-elle ceci et maintenant ? Elle en avait la rage au cœur, mais également la joie, elle n'aurait jamais cru et ignorait comment agir réellement.

Elle qui ne connaissait la solitude que depuis trop longtemps.

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Message par Matvei V. Soloviev Mer 19 Nov - 19:00

Matvei suivit la femme du regard, l'observant se déplacer avec aisance dans son appart, comme une reine en visite caritative dans un taudis. Car elle était royale, sa démarche, bien que le russe l'avait durablement cataloguée comme sociopathe dangereuse dans son esprit. Ça lui ajoutait un côté fascinant, sans virer au syndrome de Stockholm. Il ne la quitta pas des yeux, observant ses gestes, cachant sa crainte, mais se massa instinctivement contre le mur lorsqu'elle s'approcha. Il fixa le verre, s'imaginant le reverser d'un revers de main, s'imaginant crier encore. Si tentant. Mais il était piégé ici avec elle. Arrêter de la contrarier, c'était possiblement survivre un peu plus longtemps.
Alors il tendit la main, et saisit le verre, le repprochant de ses lèvres sans trop savoir qu'en faire. Il tressaillit lorsque son draps s'échoua sur lui en plus, et eut une seconde d'immobilisme surpris, le bras émergeant du tissu, avant de réorganiser ça sur ses épaules.
Drappé dans sa couverture comme dans une dignité de fortune, il songea avec dérision qu'il ne devait plus ressembler à un victime, mais à un ado nécessité à qui on avait prodigué les offrandes standards pour se remettre d'une quelconque catastrophe.

Il ne fit pas de commentaire, aucun geste de recul, lorsqu'elle s'assit en face. Adossé au mur, les jambes repliés devant lui comme un mur, il l'observait toujours. Elle semblait plus calme, il ignorait pourquoi. Parce qu'elle contrôlait la situation sans doute. Il avait cessé d'être une menace. Et elle ne semblait pas avoir la fébrilité d'un prédateur sexuel. Ce qui s’avérait presque dommage parce que ça ne laissait que le meurtre de sang-froid ou la séquestration.
Regardant le verre avec résignation, il tendit la main pour le porter à ses lèvres, tenter de boire quelque chose. Un beau geste. Peut-être que la sociopathe en serait émue au point de le laisser partir, qui sait ? Ha. La hargne mise de côté, ne lui restait que l'ironie mentale.

« Ce n'ai pas la richesse matérielle qui m'a amené ici, mais quelque chose de bien plus précieux. La baise ne m'intéresse pas en général et non, je ne parler pas... Je fais ce que j'ai à faire et je quitte, ni vu ni connu... Et mes cibles ne s'en rendes même pas compte. »

Cibles ? Il s'étrangla avec son verre, et du le reposer en toussant de manière incontrôlée, son organisme tentant désespérément d'expulser l'eau qu'il avait envoyé dans ses poumons. Ce qui était douloureux, en plus de s'assurer qu'il n'ait pas cinq minutes de répit. Lorsqu'il s'arrêta, la toux le laissa rougi et les yeux humides. Il prononça un « X'cuse moi » un peu faible.
Cibles. Une tueuse en série. Fallait que ça tombe sur lui, fatalement. Ça expliquait le calme, ça expliquait la drogue, ça expliquait le jeu et l'aléatoire de la sélection. Bon. Cette explication laissait également pas mal de zones d'ombres, mais il s'était passé trop de choses inexplicables. Il baissa les yeux, évitant de la regarder, l'écoutant parler de ces ''autres'' tapis dans l'ombre dont il ne doutait pas de l'identité, et s'agita nerveusement, manquant l'interrompre. Ce n'est que tardivement qu'il releva les yeux, croisant de fait l'autre regard qui semblait l'attendre, comme un autre prédateur. Il tenta de le soutenir, se drapant un peu plus dans ses couvertures.

« Qu'est-ce que tu vas faire de moi alors ? » Il s'accorda quelques secondes de réflexion, avant de continuer précautionneusement. « Sans offense hein ? Mais si tu veux pas baiser ça servait à quoi de me grimper dessus et m'injecter du viagra ? »

Aphrodisiaque était un mot un peu trop compliqué qu'il n'avait pas eu l'occasion de croiser souvent.


Dernière édition par Matvei V. Soloviev le Jeu 20 Nov - 11:53, édité 1 fois
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Message par Kaliska Kishi Mer 19 Nov - 22:02

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Le seul sourcil visible se haussa quand il s'étouffa, avait-elle dit quelque chose qui l'avait surprit ? Oui, elle en avait dit beaucoup et il semblait toujours avoir aussi peur. Mais il avait repris des couleurs, ce qui était surement bon signe. Elle ne fit que hocher la tête, ne prononçant rien et l'observant tousser comme un beau diable. Elle attendit patiemment que son corps ce calme, qu'il reprennent le contrôle de lui-même. Elle s'étira, levant et croisant les bras vers le plafond, laissant entendre ses muscles claquer et ses os craquer sous le geste. Elle bougea ensuite le cou, secouant sa tignasse foncée puis ramena les yeux sur lui. Elle chercha son regard, mais rien, il gardait désespérément la tête baissée. Elle ne lui en voulait pas trop, elle était habituée à ce qu'on ne la regarde pas directement dans les yeux, parfois, elle se sentait irritée avec ce simple geste et pourtant maintenant, il est complètement normal de regarder quelqu'un dans les yeux.

Ah... Que l'époque médiévale lui manquait, c'était beaucoup plus simple à cette époque.

Elle allait reprendre la discussion, répondre où du moins essayer de répondre à ses questions quand un fin grattement lui fit relever la tête, tournant l'oreille dans ladite direction. Son regard se fige, un animal qui écoute les sons de son environnement, un son étranger et nouveau. Puis un doux miaulement de chat suit rapidement. Son regard remonte doucement sur celui du jeune homme qui elle se lève, s'éloignant une nouvelle fois pour aller rapidement à la fenêtre en murmurant :

- Pardon, on m'appelle...

La fenêtre s'ouvre, laissant pénétrer les sons extérieurs de la ville. Elle n'a pas peur qu'il se sauve, il n'a aucune fenêtre par où aller et une seule sortir, elle sera en quelque bon facile de le rattraper pour le plaquer au sol. Elle attrape avec douceur le chat des toits qui se laisse faire, ronronnant immédiatement à son toucher. Elle vient le glisser sur le dos, exposant son ventre mou et vient le caresser, se redirigeant vers le jeune homme qui peut observer la scène. Elle semblait davantage calme maintenant qu'elle le tenait, laissant presque afficher sur son visage de la joie envers le chat. Elle reprend doucement place, puis regard le jeune homme.

- Il t'apprécie bien et il continuera à garder un œil sur toi... C'est sa manière de te remercier...Continua-t-elle en cachant l'autre vérité.

Elle l'observe à nouveau, hésitante envers son prochain choix, devait-elle lui en parler ? Devait-elle l'impliquer dans tout ceci ? Si ce n'était pas elle, un jour où l'autre, il le serait et qui sait sur ce qu'il tomberait. Elle passa une nouvelle fois la langue sur ses lèvres, puis parla à nouveau :

-Y'a pas seringue... En même temps, elle glisse les mains dans ses poches, les retournant et enlève sa veste olive foncée, dévoilant son corps sans artifice. Et y'a pas de viagra comme tu dis... J'ignore ce que c'est, mais au nom et à l'emploi que tu viens de m'en parler, je m'en fais une idée...

Mais une question restait toujours, qu'allait-elle faire de lui ? Elle gratta sa tête, faisant sursauter les billes rouges. Elle observe le chat, gardant le silence. La vie de chat devait être des plus amusante, ils n'avaient pas à se tuer pour vivre, il ne faisait que manger, dormir et chercher des câlins parfois aux inconnus. Ils allaient où bon leur semblait et revenait quand il en avait envie, brusquement, son regard s'illumina et un sourire s'étira sur ces lèvres. Elle lève les yeux vers lui et les plisse, ensuite elle déclare :

- Je sais ce que je vais faire avec toi ! Je serais comme ce chat, je viendrais quand j'en aurais envie, je resterais un peu parfois, te tenant compagnie, parfois, tu me nourriras et quand j'en aurais marre, je quitterais sans plus...

Elle a presque envie de rire d'elle-même, venait-elle de se comparer à un chat errant ? Elle y ressemblait un peu, mais quand même. Mais au moins, cette idée l'aiderait à mieux penser et elle aurait davantage de temps pour le faire, mais il restait toujours un problème, il était vrai que la vérité sur les vampires était secrète, mais quand même, il était soit très naïf, complètement stupide ou avait un subconscient très conservateur. Elle ignorait lequel choisir.

- C'est moi qui offre cette sensation de plaisir extrême, cet abandon et surtout cette érection monstre que tu as eus. Tu ne trouveras jamais meilleur drogue que ceci et encore moins un produit chimique pour t'offrit le plaisir que je t'ai offert dans ces secondes et si tu ne me crois pas et que tu veux savoir, il faudra me faire une minimale confiance pour que je puis te montrer...

Elle l'observe à nouveau, tendant la main vers lui, paume vers le haut, lui laissant la chance de choisir si oui ou non, il désirait redécouvrit cette extase de plus tôt et surtout savoir comment elle avait fait.


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Message par Matvei V. Soloviev Jeu 20 Nov - 13:05

Elle prenait de plus en plus ses aises dans son appart, et lui se faisait snober dans sa propre maison. Il le prenait de façon philosophe ; ça réduisait le quota d'agressions et de menaces. La fille lui tourna le dos, extirpant le chat par le velux, et il envisagea de courir. Ne parvenant pas à tenir debout, le pari lui semblait... disons... relativement risqué. Et elle venait d'arrêter de le plaquer contre le matelas ou de lui faire le coup des yeux qui changent donc...

Il se redressa lentement, emmitouflé dans son drap, et chercha à s'asseoir sur le bord du lit. Les vertiges étaient toujours au rendez-vous, c'est bien ce qu'il pensait. Reprendre de la hauteur lui faisait du bien, sans parler de confort...
Il arqua deux sourcils à la mention des pensées du chat. Wah. Cette nana faisait dans le new age aussi ? Elle ne devrait pas être végétarienne non-violente du coup ? Rien de sûr, il ne fréquentait pas trop ces milieux. Retenant une réponse sarcastique, il se contenta d'acquiescer en silence -au moins était-ce un délire inoffensif. Il l'observa retourner ses poches, mal à l'aise -elle lui en disait trop, bientôt elle voudrait le tuer pour qu'il se taise mais il avait rien demandé surtout. Et puis elle avait pu s'en débarrasser. Et bien. Il ne saurait pas dire quand exactement, mais elle aurait pu. Elle faisait plein de choses dingues de toute façon. Il ne sut quoi répondre, et laissa le silence s'installer.
Il avait entendu des conseils par le passé non ? Les victimes devaient parler aux serial killer -qui lui avait dit ça ? C'était une histoire. Ou un reportage à la con à la télé. Une nana avait réussi à s'en sortir. Elle avait causé -le principe c'était que le tueur la voit comme un être humain. Ça avait marché. Peut-être devrait-il tenter de faire pareil ?

Elle reprit la parole avant lui. Le bon point, quand il la fermait, c'est qu'il évitait de dire des conneries, de la provoquer, de prendre des risques. Le raisonnement qu'elle exposait lui fit pincer les lèvres, et il sentit l'hostilité se peindre de nouveau sur ses traits sans qu'il ne puisse rien y faire. Muet de colère, il retint ses paroles, cherchant une façon d'exposer son point de vue qui ne serait pas constitué d'insultes ou de cris.
Il n'avait jamais été très bon pour les compromis.
La honte se mêla à sa rage et l'alimenta de plus belle lorsqu'il l'entendit évoquer le plaisir qu'il avait ressenti plus tôt, et l'état dans lequel ça l'avait mit. Il était endormi bordel, endormi et bourré. Si elle n'avait pas tenté de lui parler, il aurait pris ça pour un rêve érotique et elle aurait pu partir sans qu'il ne songe à alerter personne. Il ne savait pas laquelle des deux solutions était préférable. Il aurait préféré ne rien savoir. Regardant la main tendue avec une hostilité de moins en moins contenue, il finit par décrisper ses mâchoires.

« En gros tu veux t'inviter dans ma vie en échange de ça. » Il fit une pause, se rendit compte que ses mains tremblaient. Mais de rage cette fois. Il connaissait, mais il tentait de garder le contrôle de ce qu'il disait, bien que sa voix vibre d'animosité. « J'ai pas b'soin de toi pour bander, et je veux PAS t'avoir dans ma vie. Le chat est là parce que je l'accepte. Toi tu es... Tu es... » Ha, le calme, la diplomatie, tant de principes emportés par les eaux tumultueuses de la jeunesse... « Une folle qui est entré chez moi pour m'agresser, me droguer et m'menacer. J'veux pas t'voir, et je veux pas faire le self. J'veux juste que tu t'en ailles, que tu disparaisse et qu'tu reviennes jamais. »

Se détendant comme un ressort, il abandonna le drap sur son lit, traversant son appartement en quelques enjambées, grimaçant quand les vertiges lui amenèrent de gros points noirs devant les yeux. Au moins avait-il atteint l'évier. Fouillant maladroitement dans la pile, provoquant un sérieux bruit de métal, il en tira un couteau sale à la longueur satisfaisante. Gardant une main sur le rebord, pour se retenir, il brandit la lame en direction de la fille, puis en désigna la porte.

« Pars. Maintenant. »
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Message par Kaliska Kishi Ven 21 Nov - 14:19

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Elle l'observe, elle voit à nouveau la rage, l'hostilité et la haine revenir et elle en frissonne presque. Ça s'était vivre la vie, ça s'était être vivant et elle adora ceci, mais en même temps, elle trouvait complètement ceci cinglé, mais elle comprenait parfaitement pourquoi il se sentait ainsi. Mais en même temps, elle était si peu habituée au refus qu'elle en fut frustrée à son tour, mais elle garda son calme, elle ne devait par faire quelque chose qu'elle pourrait regretter sous peu. Ses doigts continuent habilement à danser dans la fourrure sale du chat, observant chez son compagnon les émotions peindre à nouveau son regard et u peu son visage. Mais une point de tristesse se dessina, elle ne se souvenait pas que c'était si dur de discuter avec eux, il était vrai qu'elle avait selon la loi, mais elle aurait bien pu faire pire et les lois ne s'appliquaient point à elle.

Sa main retombe doucement, décidément, soit elle s'expliquait très mal, ou il n'avait point compris. Elle avait connu plus facile, mais en même temps, cette idée de travailler quelque chose ne la répugnait pas, elle aimait bien travailler. Le chat semble remarque la main qui s'arrête de le caresser et fait un bond, s'éloignant pour trouver un endroit plus agréable et loin des émotions qui grandissent à nouveau.

* Respire ma fille, respire...*

Son regard est fixe, ne donne aucune information sur ce qu'elle pense en ce moment, et son visage est de nouveau un champ de glace. Elle reçoit sans broncher sa rage, sa hargne envers elle, mais pourtant, un sourire s'étire, moqueur et rieur, mais la demoiselle à pencher la tête pour cacher son visage au moment de son léger cri, elle ne voudrait pas faire quelque chose qui la ferait royalement chier. Ses doigts se sont crispés sur ses cuisses, s'agrippant à la chair, parfois la chasse était bonne et facile, parfois, elle était bonne mais un peu difficile et dans d'autre moment, elle était succulente mais complètement chiante. Elle pouvait facilement quitter, trouver quelqu'un d'autre, il y avait plein de junkys qui serait prêt à tuer pour ceci, mais en même temps, elle n'était pas intéressée par n'importe qui et surtout n'importe quoi.

Elle ne réagit même pas quand il se lève, jetant le drap à ses pieds, observant le tissu s'échoir en silence sur le vieux et sale parquet de bois. Elle écoute ces pas s'éloigner, l'entend tituber sous l'alcool qui coule encore dans ces veines et le manque de sang, infime mais réelle. Elle sent le métal sale se faire secouer, le bruit strident à ses oreilles d'ustensiles qui se fait secoue puis sa voix s'élève à nouveau. Les deux mots frappent un mur, qu'allait-elle donc faire avec lui ? Comment lui montrer qu'il ne lui ferait rien et qu'elle ne partirait pas aussi facilement ? Mais en même temps, elle ne voulait pas être vue comme le grand méchant loup... Où peut-être que oui finalement.

Doucement et sans bruit, déplia ses jambes, elle étira son corps et secoua doucement la tête. Elle garda le silence et le dos face à lui, puis doucement, elle se retourna, posant son regard émeraude sur lui et sur l'insignifiant couteau qu'il pointait sur elle. Elle eut presque envie de lui rire au visage, il ne pouvait rien lui faire avec ceci, elle doutait même que le métal sale perce sa peau, mais il pouvait peut-être la surprendre. Un léger sourire s'étira, puis elle se mit en marche vers lui, s'arrêtant à un pas de lui, le couteau touchant son corps. Puis avec une étrange rapidité, elle attrape la main tendue de Matvei, tenant la main entre ses doigts avec fermeté, mais douceur, en ne voulant pas le blesser. Elle lève son autre bas, venant appuyer la lame sur la chair foncée, mais même en appuyant, la chair ne fit que déformée, marque d'une fine ligne sans toutefois couper la peau. L'observant toujours, elle murmure :

- Je n'avais pas l'intention de t'offrit un échange si tu ne le désirais pas, mais plutôt une opportunité... Rien de plus...

Elle penche un peu la tête vers lui, ramenant le couteau au niveau de sa poitrine et appuyant la lame sur la chair. Puis elle fait un pas, rapprochant son corps vers le sien, ne laissant que quelques centimètres entre eux, l'envahissant une nouvelle fois de son être. Pendant ce temps, la main qui retenait les doigts du jeune homme offrir plus de force et de pression, perforant la chair pour s'enfonce à quelques centimètres du cœur et pourtant aucun sang n'en sortit et aucune douleur n'apparut sur son visage. Elle n'était pas prête à dire que ce n'était pas agréable loin de ceci, mais il fallait bien qu'il comprenne à la fin.

- Je t'ai agressé, drogué peut-être, mais je ne t'ai pas menacé encore... Et ce, n'ai pas ton pitoyable couteau qui m'effraie...

Elle recule d'un pas, retirant la lame de son corps, dévoilant la lame aucunement tâcher de sang. Aucun sang ne semble s'échapper du trou pour venir tâche le chandail déchirer. Elle tire doucement sur le col, agrandissant et étirant le tissu pour dévoiler l'emplacement qui commençait à se refermer, devant les yeux de son interlocuteur. Le sang d'un vampire pouvait faire bien des choses et la régénération en étaient une. Elle n'était pas prête à parier pour de plus grandes blessures, mais celle-ci lui prendrait très peux e sang, le sang qu'elle lui avait pris. Sous l'exercice, son regard change à nouveau, signe qu'elle utilisait l'habilité propre au vampire, mais qui n'était qu'impensable aux yeux du jeune homme.

- J'aurais très bien pu te rencontrer dans ce bar ou tu étais, pousser le mec qui t'a offert un verre ailleurs et t'offrit un verre à sa place, j'aurais pus te séduire et faire en sorte que tu me ramène ici, mais je trouve ceci barbant et inintéressant, je préfère bruler les étapes et prendre ce que je désire.

Elle prend une pause, relâchant enfin la main chaude. Ramenant son bras le long de son corps, une étrange émotion dans les yeux. Une flamme dansante d'un autre être, plus sauvage et brutal que la jeune femme. Elle soupire son haleine forestière au visage du jeune homme, un peu de nostalgie s'accrochant maintenant à son visage.

- J'ai voulu faire différemment cette fois... Je veux être à tes côtés, que tu le veuilles ou non, j'ai usé assez de patience... Quelque chose chez toi m'attire et tu ne pourras rien faire contre ceci, j'ai voulu y aller de la manière douce et c'est de la M E R D E...

Le champ de glace revient, finalement, elle prendrait ce qu'elle désirerait. Ce serait un peu plus dur, mais même s'il parlait à la police, il ne pourra rien faire, s'il déménageait, elle le retrouverait et s'il décidait de quitter le pays ? La traque et la chasse seraient des plus intéressantes.


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Message par Matvei V. Soloviev Ven 12 Déc - 20:32

Il l'avait guetté, ce moment où elle se tournerait. Malgré la douleur et l'anémie, il sentit l'adrénaline revenir, comme de la glace fondue se diffusant dans son sang. Sa main se crispa un peu plus sur le rebord de l'évier alors qu'elle s'approchait.
Quelques secondes.
Quelques secondes pendant lesquelles il interrogeait ses tripes. Se demandait si vraiment il pourrait déchirer sa chair, lui ouvrir le ventre. Et s'il la tuait accidentellement ? Merde. Il ne voulait pas avoir à se traîner ça sur la conscience pour le reste de sa vie. Mais c'était pour se défendre. D'elle. Merde.
Il vit la pointe entrer en contact avec le tissus, et sentit ses pensées quitter son esprit. Il n'eut pas le temps d'apercevoir ses mouvements, elle était rapide comme un putain de serpent. Et il s'était fait chopper le bras comme un gosse. Il en oubliait de répondre, regardant la lame sale du couteau s'approcher du bras, ne pas laisser de trace.
En même temps ses couteaux étaient pourraves, tout émoussés. Mais il avait pris soin de retrouver le seul qui coupait à peu près.
...
Lorsque l'arme improvisée s'enfonça dans la chair du torse, il sut qu'il ne pourrait plus faire d'arrangement commode avec la réalité. Il sentit la résistance de la peau, la vague mollesse de la chair lorsque l'épiderme fut percé, s'amenuisant alors qu'il s'enfonçait plus profondément. Tétanisé, il finit par tenter de se reculer par réflexe. Mais derrière se trouvait l'évier, et elle le tenait trop fort. Elle.
Il leva les yeux, et gravit quelques échelons dans la panique en constatant que rien dans son expression n'avait varié. Pas de douleur, pas même une légère trace d'inconfort. Sa prise sur le couteau s’amollit au point qu'il le laissa pratiquement dans les mains plus sombres. Le vertige revenait, accompagné de vertige et d'une nausée poignante qui lui broyait les tripes. L'angoisse. Il reconnaissait. Ça empira au fur et à mesure qu'elle racontait sa façon de le suivre, avec assez de détails pour que ce soit crédible, et il sentait déjà le goût de sa bile sur sa langue, se sentait trembler.
Brûler les étapes.
Il récupéra enfin sa main, et se rendit compte que ses jambes ne le soutenaient qu'à grand-peine. Il s'assura un peu plus sur l'évier, ne sachant que faire, sinon se rouler en bouler et pleurer hystériquement jusqu'à ce que quelque chose se passe.

« я... » commença-t-il en russe.

Il déglutit. La gorge sèche et râpeuse. La bile. Il pensait reprendre la parole, mais ignorait totalement ce qu'il voulait dire. Il regardait l'endroit où le couteau avait pénétré la peau. L'odeur de terre et de résine, celle qu'apportait la femme. Déjà familière. Déjà assimilée à tout ce qu'il s'était passé. La périphérie de son champs de vision s'éroda sans qu'il ne puisse y faire grand chose. Il entendit, comme à des kilomètre de là, le bruit d'une pile de vaisselle qui s'effondrait.
Il comprit qu'il tombait.
Il ne ressentit aucune douleur en touchant le sol. Il avait perdu connaissance bien avant.
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Message par Kaliska Kishi Ven 12 Déc - 21:12

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La bête ne fait qu'un tour, exister par l'émotion que le jeune laisse échapper, elle semble enfin voir ce qu'elle désire chez ses proies, mais en même temps, l'abandon n'y est toujours pas. Mais la soirée lui a été offerte parfaitement par ce jeune homme et un rictus vient se dessiner sur son visage en le voyant valser face contre terre, attirant avec lui vaisselle sale. Elle profite de son inconscience pour venir frotter l'emplacement même ou elle s'est auto poignardé, grognant sous l'inconfort de l'action maintenant lointaine. Elle laisse une nouvelle fois son regard vagabonder sur l'appartement, puis secoua la tête de gauche à droite, craquant son cou avant de se pencher sur le dos endormi. Elle dépose ses doigts froids, caressant l'échine arquer du a la position du moins inconfortable.

Elle finit par pencher son visage, chatouillant la peau de sa chevelure, mais elle sait qu'il ne se réveillera plus, dormant jusqu'à tard lendemain. Elle en profite donc, dans la tranquillité dès lieu. Elle respire un bond cou, assimilant l'odeur personnelle du gamin, elle pourrait maintenant le sentir parmi d'autre odeur, il serait sien...

Non, il était sien...

Elle avait enfin pris sa décision. Le tout serait peut-être difficile, mais elle avait bien hâte devoir ce qu'il aurait a lui offrit. Elle finit par agripper le corps moue, presque inerte. Elle le soulève avec une facilité étonnante malgré son mince corps et le jette sur le lit, rejetant pour finir la couverture sur son corps, ne laissant apparaitre d'une silhouette frêle. Le miaulement du chat attire son attention, penchant la tête sur le corps qui vient se frotter contre ses jambes. Elle sourit, attrapant le chat de gouttière pour le soulever et plonger les yeux dans le sien. Elle l'agrippe ensuite par la peau du cou et rejette sa tête vers l'arrière, dévoilant la gorge.

Elle vient y mordre, buvant goulument le sang chaud qui y sort pour ne laisser presque rien. Puis dans un autre transfert, elle infuse de son propre sang, redevant force a la pauvre bête qui avait passé à deux doigts de la mort. Maintenant, même le chat lui appartenait et elle lui donna un ordre :

-Garde un œil sur lui...

Elle redéposa le chat sur le lit puis tourna les talons, laissant ses deux nouveaux protéger a leur sommeil. Une fois a l'extérieur, elle leva les yeux vers le ciel, observant la toile encore sombre, puis un nouveau sourire satisfait s'étira, décidément, cette soirée avait été intéressante. Elle se mit en marche, les mains dans les poches, laissant les ombres l'avaler.

FIN

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